Gérons les conflits
Évidemment, les gens ont des opinions différentes; cela arrive aussi à l’intérieur d’une même famille. Lorsque des membres d’une famille tentent de prendre une décision, il peut y avoir des divergences et des discussions serrées parce que tous ne sont pas d’emblée d’accord. Dans ces cas difficiles, il existe certaines habiletés de négociation, lesquelles ressemblent à ce qu’on utilise pour prendre une décision individuelle.
Étapes de la négociation :
- Définissez et identifiez le problème (sans vous fâcher et sans blâmer l’autre). Chaque personne peut avoir besoin de décrire le problème selon son propre point de vue. Décrivez le problème en une phrase.
- Tempête d’idées. Chacun suggère différentes façons de résoudre le problème. Écrivez toutes les suggestions. Ne pas les discuter ou critiquer pour le moment.
- Établissez des priorités. Discutez les pour et les contre de chaque solution. Écrivez les pour et les contre.
- Faites des compromis. Choisissez une solution. Les membres de la famille vont probablement avoir besoin de faire des compromis en combinant des parties de différentes idées.
- Évaluez la solution de compromis retenue. Faites un essai avant de décider si oui ou non la solution fonctionne. Si ça ne fonctionne pas, sélectionnez une autre solution et répétez le même processus en étant bien certain que le problème a clairement été identifié.
Pour que la communication entre parents et adolescent(s) réussisse dans une situation de conflit, il faut être particulièrement attentif. Il n’y a évidemment pas de recette miracle, nous suggérons tout de même cinq règles qui devraient permettre d’augmenter nettement les chances de trouver une solution au conflit tout en permettant de communiquer. S’il n’y a pas de communication, le problème ne peut être résolu.
Cinq règles pour réussir la communication en situation de conflit :
- Se respecter mutuellement;
- Contrôler ses émotions;
- Maintenir une situation sans gagnant ni perdant;
- Transmettre des messages clairs;
- Prendre le temps de réfléchir.
Ces cinq règles sont valables pour la plupart des conflits qui surviennent dans différentes situations : conflits entre conjoints, entre employeurs et employés ou entre voisins.
Une enquête menée par des spécialistes a montré que presque la moitié de tous les conflits parents-adolescents finissaient parce que l’une des parties cessait de se confronter à l’autre, que près de 40 % se terminaient simplement parce que l’une des parties disait (ou ordonnait) à l’autre quoi faire et, enfin, que 15 % des conflits se concluaient par une solution négociée. Il ne s’agit donc pas de prétendre ici que la seule issue possible à tous les conflits soit la solution négociée.i
i Cloutier, Richard, Mieux vivre avec nos adolescents, Le jour,1994, p. 86-87.
Questions les plus fréquentes:
En tant que parents, nous avons à nous interroger sur la réalité de la drogue et le rôle que nous pouvons jouer auprès de nos enfants à ce sujet. Souvent, nos interrogations seront passagères et nos préoccupations, rapidement soulagées. Cependant, s’il nous apparaît évident que notre enfant consomme de l’alcool ou d’autres drogues, nous pouvons nous sentir mal informés et plutôt impuissants.i
Voici donc quelques questions qui nous sont fréquemment posées par les parents :
Est-ce que l’alcool est une drogue?
Oui, l’alcool est une drogue et on a trop souvent tendance à sous-estimer les conséquences de la consommation d’alcool. Dans notre société, la consommation d’alcool accompagne souvent des événements heureux : fête de famille, soupers entre amis, etc. Toutefois, sa consommation excessive, tout comme celle d’autres drogues, peut avoir des répercussions sérieuses sur la santé et entraîner une dépendance. Il est aussi essentiel d’informer les adolescents des conséquences de la consommation d’alcool. Elle peut porter, entre autres, les jeunes à avoir des relations sexuelles non protégées ou encore à se donner en spectacle lors de concours de « calage », deux écarts de jugement qui peuvent avoir de graves répercussions.ii
Est-ce que je dois intervenir à propos de sa musique, de son habillement et de sa coiffure?
L’adolescent cherche à être différent de ses parents. En ce sens, ses préférences en matière de musique, de mode ou d’apparence physique risquent fort de diverger des vôtres. Il est très probable que des divergences apparaissent dans vos goûts respectifs. Avant tout, il importe de vous remémorer vos propres choix quand vous étiez vous-mêmes adolescents et de vous questionner sur vos valeurs actuelles de parent. Il s’agit de maintenir un lien et un lieu d’échange avec votre adolescent; grâce à une communication ouverte, vous pourrez échanger sur vos positions réciproques. À cette période de la vie, il est essentiel d’attacher un grand prix à chacun des échanges. Intéressez-vous à lui et à ses goûts. Il demeure qu’en dernier recours, c’est aux parents d’imposer des limites raisonnables tout en essayant de les concilier avec les choix de l’enfant.iii
Est-ce que sa chambre est SA propriété?
C’est vous qui payez la location ou l’hypothèque de la maison ou l’appartement que vous habitez. Il est donc normal d’avoir des exigences envers ceux qui vivent sous votre toit et de vous assurer que ces exigences sont respectées. Par contre, qui dit exigences ne dit pas intransigeance. Rappelez-vous que votre enfant a besoin d’espace, d’intimité et de liberté dans la mesure où cela n’entrave pas la liberté d’autrui. Il faut donc négocier avec lui des conditions de vie commune et acceptables pour les deux parties; imposer unilatéralement vos décisions n’est sûrement pas la meilleure des stratégies.iv
Quels sont les facteurs qui peuvent contribuer à diminuer les risques de développer un problème de toxicomanie?
Des études et des recherches démontrent que certains facteurs contribuent à diminuer les risques que votre enfant développe un problème de toxicomanie à l’âge adulte. En voici quelques-uns :
- Une bonne estime de soi;
- Une capacité d’affirmation;
- La réussite scolaire;
- Une famille où la communication est adéquate;
- Une famille unie;
- Une famille ayant des règles claires;
- Une famille composée d’individus qui ont généralement un bon équilibre personnel;
- L’absence de problèmes de santé mentale chez les deux parents;
- Une bonne capacité à gérer ses émotions;
- Une famille en équilibre au plan financier.
Est-ce que « drogue » veut dire automatiquement « problème »?
Non. Mais il faut que votre adolescent sache et comprenne que le fait de consommer des drogues comporte des dangers. Évidemment, la meilleure manière de ne pas se brûler est de se tenir loin des flammes. Il est important que votre jeune soit bien renseigné sur les conséquences possibles d’une consommation de drogues. Sur ce plan, les programmes de prévention des toxicomanies sont efficaces.v Il n’en tient qu’à vous de briser la glace et d’aborder le sujet avec votre adolescent dès l’âge de 11-12 ans. Prenez de l’information, soit par des lectures ou par le biais de nos services afin de transmettre les bonnes informations.
i La drogue... Si on s’en parlait, ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2004.
ii La drogue... Si on s’en parlait, ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec, 2004.
iii Gaudet, Étienne. Drogues et adolescences. Réponses aux questions des parents. Hôpital Ste-Justine, 2002, p. 14-25.
iv Gaudet, Étienne. Drogues et adolescences. Réponses aux questions des parents. Hôpital Ste-Justine, 2002, p. 14-25.
v Gaudet, Étienne. Drogues et adolescences. Réponses aux questions des parents. Hôpital Ste-Justine, 2002, p. 14-25.
L’adolescence, une étape à franchir !
L’adolescence commence au moment où une personne réclame le statut et les privilèges de l’adulte, et se termine lorsqu’elle les obtient.
Arbitrairement, on fait coïncider l’adolescence avec la période de croissance allant de onze à dix-huit ans. Cette période est marquée par une accélération de la croissance physique, un changement dans les dimensions corporelles et un développement des capacités intellectuelles et émotives.
L’adolescence, c’est l’âge où l’individu cherche à savoir qui il est et quels sont ses vrais sentiments; c’est l’âge où il devient une « vraie personne » capable de relations intenses avec d’autres personnes.
L’adolescence, c’est l’accession graduelle vers la maturité physique, sexuelle, intellectuelle, émotive et sociale. C’est l’accession à la capacité de survivre sans la protection des parents.
Les préoccupations de chacun :
Les parents et l’ado habitent deux mondes totalement différents. Comme le second provient tout droit de la planète TAIRE, il est souvent difficile de savoir ce qui le tracasse. Il vous faut vous transformer en archéologue pour explorer son univers intérieur et découvrir les trésors qui s’y cachent. Il est difficile d’intéresser l’ado au monde adulte : il est déjà dépassé par tous les changements qu’il subit et tout ce qu’il a à apprendre. La seule façon de le rejoindre, c’est de faire les premiers pas.
L’adolescence exige de l’individu des adaptations rapides et des changements profonds. En peu de temps, l’adolescent doit accomplir des apprentissages variés et prendre un certain nombre de décisions affectant son propre devenir.
Différences entre les préoccupations des parents et celles des ados :
Liste des parents :
- Nettoyage de la maison
- Argent à accorder aux enfants
- Planification de repas équilibrés
- Rivalité entre frères et sœurs
Liste des adolescents :
- Tenue vestimentaire
- Manque de temps pour les études
- Moyen d’avoir une voiture
- Prochaine sortie en groupe
- Opinion de ses amis à son sujet
Puberté et individuation :
Puberté : Ensemble des transformations physiologiques survenant entre l’enfance et l’adolescence et menant au développement des caractères sexuels secondaires (mue de la voix, pilosité, menstruation, développement des seins).
Individuation : Processus graduel de séparation du jeune d’avec sa famille en préparation d’une vie indépendante à l’âge adulte.
Le processus d’individuation devient de la rébellion lorsque :
- vous tentez d’empêcher votre jeune de se différencier en ne tenant pas compte de ses intérêts, de ses valeurs ou de ses besoins spécifiques;
- vous vous croyez personnellement visé par ses réactions déplacées au lieu de comprendre qu’une bonne partie d’entre elles proviennent de la méconnaissance de lui-même et de ses transformations fulgurantes;
- vous avez peur de ses erreurs et tentez de le freiner par le contrôle, la punition, la surprotection, la négligence;
- vous pensez que ce qu’il fait maintenant préfigure ses comportements futurs, alors que ses réactions intempestives et téméraires sont davantage liées à sa période d’exploration et d’expérimentation;
- vos interactions avec lui sont davantage commandées par la méfiance que par la confiance.
Source : Exposé de l’adolescence
La communication dans la famille
Nous savons tous qu’une bonne communication est essentielle, aussi bien pour un couple que pour une famille. Facile à dire, mais pas toujours facile à faire. Communiquer, c’est exprimer à l’autre (conjoint ou enfant) ses besoins ou ses sentiments, mais les mots qu’on utilise ne réussissent pas toujours à traduire ce que l’on pense vraiment. Communiquer, c’est aussi écouter l’autre, ce qui est souvent difficile, que l’on soit enfant ou adulte, en particulier quand nous ne sommes pas d’accord avec ce que nous dit l’autre personne.
Comment se porte la communication dans votre famille?
Prenez ensemble quelques minutes pour évaluer l’état de la communication dans votre famille. Afin de comparer les perceptions de chacun, nous vous proposons de répondre au petit test qui suit. Chaque membre de la famille (6 ans et plus) peut compléter le questionnaire. Chacun peut noter ses résultats sur une feuille différente. Faites le total des résultats (1, 2, 3, 4, 5) de chaque membre de la famille. Comparez les résultats de chacun et essayez, en discutant, d’expliquer les différences.
Pour chacun des 5 énoncés ci-après, utilisez le barème suivant et inscrivez le résultat sur votre feuille personnelle :
- Presque jamais
- Une fois à l’occasion
- Quelquefois
- Souvent
- Presque toujours
- Nous pouvons exprimer librement nos sentiments.
- Chacun écoute l’autre.
- Nous croyons que c’est important de comprendre les sentiments de chacun.
- Nous pouvons discuter des problèmes sans nous disputer.
- Nous aimons parler de choses et d’autres dans notre famille.
Écouter et se parler :
Si chez vous, on entend souvent des phrases du type : « À quoi ça sert de parler, de toute façon, personne ne m’écoute » ou encore : « Pas besoin de me le dire, je sais ce que tu penses », il est clair que la communication chez vous n’est pas à son meilleur. Être écouté, sentir que ce que vous dites mérite d’être entendu jusqu’au bout, voilà bien une façon de se sentir apprécié, accepté et compris. Il est possible de développer nos habiletés d’écoute, ainsi que celles qui nous permettent d’exprimer plus clairement ce que nous pensons et ressentons. Pour y parvenir, il faut de la pratique et de la patience.
Quelques suggestions :
- Apprenez à écouter : certains membres de la famille peuvent avoir tendance à interrompre souvent. Entendez-vous sur un petit signal (un clin d’œil par exemple), afin de rappeler à l’autre qu’il est en train d’interrompre au lieu d’écouter.
- Parler au « je ». Au lieu de dire : « Tu fais exprès de ne pas venir quand je t’appelle », dites plutôt : « J’ai besoin que tu me répondes plus rapidement quand je t’appelle ».
- Apprenez à exprimer vos désaccords de façon constructive : assurez-vous d’abord que la personne vous écoute (rien n’est plus fâchant que de parler dans le vide); exposez-lui ensuite clairement le problème et en quoi cette situation peut vous être désagréable; proposez des pistes de solutions et remerciez-la de vous avoir écouté.
- Félicitez-vous des efforts que vous faites pour améliorer la communication chez vous. Après un bon souper, rien de mieux que de souligner à quel point il a été agréable d’être ensemble et de discuter.
Si vous voulez en parler davantage et recevoir du soutien, vous pouvez vous informer auprès de l’accueil d’Uniatox des services offerts pour les parents en prévention des toxicomanies.
Source : Trucs et conseils pour une meilleure harmonie familiale, prévention de l’alcoolisme et de la toxicomanie, Maison Jean Lapointe, Québec, 1999, p. 10-11.
L’alcool et les drogues, on s’informe !
Les jeunes d’aujourd’hui sont, tôt ou tard, amenés à faire des choix à l’égard de l’alcool et des autres drogues. Ce questionnement, tout comme celui qu’ils ont par rapport à leur sexualité ou à leur orientation scolaire, constitue, la plupart du temps, une étape du développement normal des adolescents. Par conséquent, la consommation d’alcool et d’autres drogues constitue souvent un phénomène occasionnel et passager, même si l’attrait et la curiosité pour ces substances peuvent se prolonger parfois plus longtemps.
En tant que parent, nous avons à nous interroger sur la réalité de la drogue et le rôle que nous pouvons jouer auprès de nos enfants à ce sujet. Souvent, nos interrogations seront passagères et nos préoccupations, rapidement soulagées. Cependant, s’il nous apparaît évident que notre enfant consomme de l’alcool ou d’autres drogues, nous pouvons nous sentir mal informés et plutôt impuissants. Alors que nous devrions parler d’alcool et des autres drogues avec notre enfant, nous ne savons pas toujours comment aborder le sujet. Devons-nous être fermes et autoritaires, adopter un ton plus « ouvert », compréhensif et amical, ou encore trouver un équilibre entre ces deux extrêmes? Nous pouvons craindre, tout comme notre jeune, la réaction que provoquera chez l’autre le fait d’aborder le sujet de l’alcool et des autres drogues.
Dans son développement, le jeune a besoin d’amour, d’ouverture et de compréhension, certes, mais il éprouve aussi le besoin de défier l’autorité afin de faire l’apprentissage de la discipline et du contrôle de soi.
Son attitude par rapport à la drogue
L’enfant a souvent, à la maison, ses premiers contacts avec la cigarette, la bière, le vin, etc. Puis, à l’école primaire et surtout au secondaire, il est témoin de comportements adoptés par les plus vieux, comme la consommation d’alcool et d’autres drogues. L’adolescence est une période au cours de laquelle le jeune est particulièrement sensible à la pression du groupe, et un groupe où il y a consommation d’alcool et d’autres drogues va souvent tenter d’amener ses membres à en consommer. Une certaine crainte, parfois mêlée de curiosité, sera souvent sa première réaction lorsqu’il entendra parler d’alcool et d’autres drogues.
Les motivations qui peuvent amener un jeune à consommer de l’alcool ou d’autres drogues sont très diverses :
- Avoir du plaisir;
- Faire comme tout le monde, épater ses amis;
- Faire de nouvelles expériences;
- Défier l’autorité, provoquer les adultes;
- Tromper son ennui, se défouler;
- Imiter les adultes (par exemple, au cours d’un « party » avec alcool);
- Combattre sa timidité, etc.
Prévenir… dès l’enfance
Alors que le questionnement sur l’alcool et les autres drogues et leur expérimentation sont plus courants au cours de l’adolescence, il peut arriver que des enfants du primaire vivent des situations où ils sont encouragés à « essayer » différents produits. Ces invitations souvent lancées par des plus vieux, surviennent parfois avant même qu’un enfant soit en mesure de vraiment comprendre les risques associés à la consommation d’alcool et d’autres drogues.
Nous aidons notre enfant, dès son plus jeune âge, à affronter toutes sortes de situations. Adolescent, les situations dans lesquelles il se retrouve sont différentes, mais il a encore besoin de ses parents pour l’aider à y voir clair.
Avant même que ne se présente un problème d’alcool ou d’autres drogues, nous, parents, pouvons adopter certaines attitudes qui permettront à notre adolescent de faire des choix éclairés.
- L’encourager à s’exprimer, à dire ce qu’il pense : lui apprendre à dire « non » quand il le faut.
- Le placer en situation de faire des choix : lui permettre d’acheter ses vêtements, de gérer son argent de fin de semaine, etc.
- Lui enseigner à supporter les contrariétés, à attendre pour obtenir ce qu’il veut, à se passer de certaines choses importantes pour lui, à accepter de se faire dire « non » quelquefois.
- L’aider à développer son jugement en lui demandant son opinion sur les événements et en lui faisant critiquer ce qui l’entoure : les annonces publicitaires, les spectacles, etc.
- Lui apprendre à régler ses problèmes : l’aider à envisager des solutions à ses difficultés, à choisir celle qui lui semble la meilleure et à l’appliquer.
- Lui dire quelles sont ses qualités et l’encourager à les développer; le soutenir dans ses efforts, souligner ses succès pour que sa confiance en lui augmente.
- L’aider à adopter de saines habitudes de vie par rapport à l’alimentation, au sommeil, à la détente, à l’activité physique, etc.
- L’aider à s’organiser des loisirs dans lesquels il se sent bien.
- Plutôt que de chercher à lui faire peur, lui fournir des renseignements pertinents sur l’alcool et les autres drogues, et être à l’écoute de ce qu’il peut vivre et entendre à ce sujet.
- Lui donner une information objective, sinon il risque de ne pas nous croire.
Le rôle de parent d’adolescent peut finalement se résumer ainsi : être à l’écoute de ce qu’il vit, garder un bon contact avec lui quoi qu’il fasse, partager nos joies et nos inquiétudes à son sujet, nous montrer ouvert aux problèmes qu’il éprouve et lui faire part de ce qui est important pour nous, de nos valeurs, même s’il semble parfois les ridiculiser.
La période de l’adolescence ne se passera pas sans heurts. Quand l’adolescent fera des erreurs, ce sera le moment de l’aider à en tirer des leçons positives. Il est important de constamment nous rappeler qu’en notre qualité de parent, nous n’avons pas le même rôle à jouer auprès de notre enfant et que nous n’entretenons pas avec lui les mêmes relations que ses amis. Même s’il ne l’exprime pas ouvertement, l’adolescent sera reconnaissant que son père ou sa mère se montre juste et raisonnable à son égard. Il sait qu’un tel comportement est une démonstration de l’amour qu’il lui porte. Les parents doivent aussi fixer des limites pour aider l’adolescent à affronter des frustrations et à savoir dire « non », dans certaines circonstances.
Questions et réponses sur la drogue
Q. Quelles sont les conséquences de la consommation abusive de drogues?
R. Une consommation abusive d’alcool ou d’une autre drogue à plus ou moins long terme peut causer une dépendance physique et psychologique. Une consommation abusive peut aussi conduire à plusieurs autres problèmes, comme le décrochage scolaire, la perte d’un emploi, la délinquance, la prostitution, le vol, la violence ou l’itinérance.
Si vous désirez évaluer la situation de votre jeune, vous pouvez communiquer avec Uniatox pour un rendez-vous avec vous et votre adolescent.
Q. Y a-t-il une relation entre l’abus d’alcool ou d’autres drogues et le suicide chez les jeunes?
R. De façon générale, on doit comprendre que l’abus d’alcool et d’autres drogues, tout comme les idées suicidaires, sont deux signes de détresse que vit un jeune. On ne peut faire systématiquement de lien entre la consommation d’alcool et de drogue et le risque de suicide. Lorsque l’abus de certaines substances est jumelé à d’autres facteurs de risque (problèmes scolaires, sévices sexuels, violence familiale, perte d’amis, conflits avec d’autres jeunes, isolement social, épisode dépressif, etc.), on doit être vigilant quant aux comportements suicidaires chez les jeunes. Il ne faut pas considérer l’effet de chaque facteur pris isolément, mais plutôt leur effet d’ensemble. Les recherches démontrent que la plupart des comportements déviants ne surviennent que s’il y a présence simultanée de multiples facteurs de risque. Si un parent soupçonne que son enfant pense au suicide, il ne doit pas hésiter à en parler avec lui et à demander du soutien des services appropriés : Centre de santé et de services sociaux (CLSC, Centre de prévention du suicide (1 866 APPELLE).
Q. Qu’est-ce que le « calage »?
R. Le « calage », c’est l’action de boire une grande quantité d’alcool en très peu de temps. On retrouve ce genre d’activité dans les regroupements de jeunes où boire beaucoup d’alcool représente une épreuve ou un défi.
Le « calage » peut provoquer une intoxication très grave qui est dangereuse pour la santé et qui peut même entraîner la mort. Si votre jeune présente une absence de réactions, une perte de conscience, des difficultés respiratoires, un pouls faible ou des vomissements répétés après avoir consommé des boissons alcoolisées ou d’autres drogues, composez sans hésiter le 911.
Dans le doute sur la gravité de l’intoxication d’une personne, ne la laissez jamais seule. Communiquez avec le service Info-Santé de votre région ou avec le Centre antipoison (1 800 463-5060) : une personne compétente saura vous conseiller sur la nécessité de recourir à une assistance médicale.
Q. Peut-on associer la consommation de drogues et la participation à des jeux de hasard et d’argent chez les jeunes ?
R. L’adolescence est une période au cours de laquelle de nombreuses premières expériences sont tentées, et les jeunes semblent particulièrement attirés par l’expérimentation de certains comportements tels que la consommation d’alcool et de drogues ou la participation à des jeux de hasard et d’argent.
Des études récentes montrent que les jeunes sont nombreux et commencent tôt à s’adonner aux jeux de hasard et d’argent. Dès la première année du secondaire, le tiers des élèves a déjà participé à ce type de jeu, et cette participation augmente avec le niveau scolaire. Les jeux les plus populaires chez les jeunes sont les loteries instantanées, les jeux de cartes et les paris sportifs, mais aussi le bingo. Toutefois, bien que ce comportement demeure répandu à l’adolescence, la grande majorité des jeunes ne développera pas pour autant des problèmes de jeu, et ce comportement disparaîtra avec le temps. Pour certains jeunes, cependant, les jeux peuvent occuper une part plus importante de leur vie et entraîner des comportements délinquants et la prise de risques inutiles. Il semble que plus la personne commence à jouer précocement, plus elle risque de développer un problème de jeu; ces personnes ont aussi une plus forte tendance à adopter des conduites à risque, notamment en ce qui a trait à la consommation d’alcool ou d’autres drogues et de tabac.
Par ailleurs, la majorité des élèves du secondaire ne considèrent pas la participation à des jeux de hasard et d’argent comme une conduite à risque. Il en est de même pour les parents des élèves de ce niveau qui, dans une proportion notable, offrent en cadeau à leurs enfants des produits de loterie. De nombreux travaux sont en cours, mais on connaît encore mal l’importance des problèmes de jeu chez les jeunes ainsi que l’influence des habitudes de jeu familiales sur le développement de ces problèmes. Ainsi ressort l’importance de continuer à recueillir des données sur ce problème.
La discipline :
Vous vous demandez peut-être : peut-on encore imposer des limites à nos jeunes? Est-ce dépassé, dans les années 2010, d’exiger qu’ils respectent des heures d’entrée, qu’ils « se ramassent », qu’ils investissent du temps et des efforts dans leurs études?
Je peux affirmer que la personne la plus déçue et la plus surprise que vous n’ayez plus d’exigences envers lui serait l’adolescent lui-même. Bien plus, je puis dire que j’ai rencontré plusieurs adolescents désarmés devant le fait que leurs parents ne mettent pas à exécution ce qui avait pourtant été annoncé avec une forte détermination.
Les adolescents cherchent, pour la plupart, à convaincre leurs parents que c’est « poche », « téteux » ou « pas rapport », de donner des punitions. Et c’est bien normal qu’ils tiennent ce discours. Ce n’est cependant pas une raison pour vous empêcher de leur en donner lorsqu’ils ne comprennent pas autrement. S’ils ne sont pas suffisamment responsables pour apprendre sans amende, c’est qu’ils en ont encore besoin. Ces conséquences peuvent lui venir de vous, mais aussi de l’école, des amis, d’un milieu de travail.
Vous vous demandez peut-être par où commencer lorsque tout est à faire, que vous avez perdu le contrôle de la situation, que le bateau chavire ou qu’il y a mutinerie à bord? Que faire quand nous réalisons que notre jeune a plusieurs comportements inacceptables ou irrespectueux? La première étape consiste, comme dans toute situation problématique, à isoler, identifier, préciser un premier comportement jugé inacceptable, un premier changement souhaité. Il faut alors signifier clairement à votre jeune verbalement (sans colère) ce qui pour vous est inacceptable (par exemple : langage irrespectueux) et pourquoi. Vous lui demandez alors de cesser ce comportement. J’ai souvent constaté que les parents omettent de dire à leur jeune : « Je trouve inacceptable que tu me parles ainsi et je ne veux plus que tu me manques de respect de cette façon. » Si le comportement est reproduit, vous annoncez la conséquence à laquelle il s’expose s’il recommence à nouveau. Par exemple, cela peut être la privation d’une sortie ou le retrait d’un privilège comme la diminution de l’argent de poche.
Pour que ce genre « d’opération » ait du succès, il faut remplir certaines conditions :
- Ne sélectionnez qu’un seul changement à la fois (se battre sur tous les fronts n’a jamais été une stratégie gagnante, même pour les plus grandes armées!);
- Annoncez au jeune à l’avance la conséquence à laquelle il s’expose;
- Donnez une conséquence proportionnée à l’offense;
- Rapprochez l’administration de la conséquence le plus près possible du comportement inacceptable;
- Ne décidez pas de la conséquence sur le coup de la colère : elle a toutes les chances d’être disproportionnée et vous ne voudrez plus ou ne pourrez plus, comme parents, l’exécuter par la suite;
- Ne retirez pas la conséquence même si votre jeune est devenu, entre-temps, particulièrement « gentil ». Ceci pourrait l’inciter à se foutre de ce que vous allez lui annoncer une autre fois.
Le premier changement souhaité ainsi obtenu, vous entamez un deuxième comportement. Sachez que votre jeune comprendra vite le système et généralisera rapidement son apprentissage de vous respecter à travers vos demandes légitimes.
Gare aux parents sauveurs qui veulent éviter à leur jeune les difficultés auxquelles il s’est pourtant préparé. À ce sujet, un adolescent me disait, à propos de sa mère qui ne mettait pas à exécution les conséquences annoncées : « Je suis toujours ben pas pour la respecter, elle ne se respecte pas elle-même. »
Je vous suggère de fixer une limite au nombre de fois où vous formulez la même demande sans qu’elle soit entendue par votre adolescent. Certains parents croient que s’ils répètent la même chose 500 fois, ils seront enfin entendus, alors que ça fait longtemps que le récepteur s’est habitué à ce bruit familier d’un parent qui « chiale ». Plusieurs jeunes ne bougeront pas tant qu’il n’y aura pas une contravention qui leur pend au bout du nez.
Source : Les ados : Mode d’emploi, p. 80 à 83, Fixez des limites et ayez des exigences.
La motivation :
La notion de motivation est complexe. Il y a l’impulsion de départ, ce qui initie le comportement (motivation initiale) et, en ce sens, c’est d’un réservoir d’énergie disponible dont il s’agit. C’est parfois issu d’une force intérieure qui pousse l’individu à agir dans l’espoir d’atteindre un but. Cependant, cette énergie peut être qualifiée de façon très différente par la direction, l’intensité et la persistance du comportement qui a été initié : on peut être motivé pour une chose et non pour une autre, à des degrés divers, à court ou à moyen terme… La motivation s’inscrit donc dans un processus dynamique, qui peut fluctuer en fonction de facteurs internes ou externes. La motivation au changement est intimement liée à la perception de l’ampleur et de la nocivité du comportement en cause. Le sentiment d’avoir la compétence pour modifier ce comportement sera déterminante.
La motivation peut donc venir de l’adolescent, mais aussi d’une pression de l’extérieur, d’un malaise.
Ce que vous pouvez faire comme parent pour déclencher ou soutenir la motivation :
- Être à l’écoute du jeune pour l’aider à trouver sa propre motivation.
- Ne pas couper la communication.
- Vous positionner sur vos valeurs, sur ce qui est acceptable ou non dans la famille.
- Lui donner des tâches d’observation afin qu’il trouve ses propres réponses.
- Augmenter l’espoir en augmentant sa confiance en lui (ex. : lui apprendre à relaxer, l’encourager à aller chercher les ressources dont il a besoin), en l’école (ex. : parler de l’école de façon positive), en sa famille (ex. : le soutenir et l’encourager dans l’atteinte de ses buts).
- L’aider à identifier un but à court terme, moyen terme et long terme (le but peut changer, mais il est important d’en avoir un).
- Lui permettre d’apprendre à se connaître en lui reflétant ses forces.
- Renforcer l’adolescent dans ses réussites.
« Dans nos sociétés, on valorise la productivité et l’efficacité : il faut faire vite, augmenter la cadence, assurer à tout prix les résultats. Toutefois, pour ce qui est du changement chez votre adolescent, le temps est un ingrédient précieux. Laissez-le faire son œuvre. »i
Maintenant que vous avez quelques pistes pour soutenir la motivation de votre adolescent, je vous propose un test vous permettant d’évaluer votre propre motivation comme parent d’adolescent :
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Évaluez en utilisant une échelle de 0 à 10 (10 = tout à fait, 0 = pas du tout) votre position actuelle par rapport aux huit attitudes gagnantes des parents d’adolescents.
- Je désire m’améliorer, apprendre et continuer à grandir en suivant l’évolution de mon jeune.
- Je suis prêt à analyser ce que je fais d’efficace et d’inefficace.
- J’accepte ses erreurs comme les miennes et je les vois comme des occasions d’apprendre.
- Je suis capable de parler de mes sentiments et de donner l’exemple en contrôlant mes émotions et en discutant respectueusement avec lui.
- Je suis prêt à examiner comment mes difficultés personnelles affectent ma relation avec mon ado.
- Je suis capable de l’écouter en faisant preuve d’ouverture et d’empathie.
- J’essaie de garder mon esprit dans le présent, plutôt que de me reporter constamment à « dans mon temps » ou à « quand tu seras plus vieux ».
- Mes décisions à son égard s’inspirent davantage de la confiance que de la peur ou de la méfiance.
Si vous avez accumulé :
40 points et moins : Vous avez besoin d’aide.
De 41 à 50 : Vous êtes sur la bonne voie.
Plus de 51 : Vous êtes un parent très motivé.
Peu importe le pointage que vous avez obtenu, cette évaluation vous apportera sûrement des outils supplémentaires pour améliorer vos relations avec votre adolescent.ii
i Gaudet, Étienne, Drogues et adolescence, Réponses aux questions des parents. Montréal, Hôpital Ste-Justine, 2002, p. 97.
ii Beaulieu, Danie, 100 trucs pour améliorer vos relations avec les ados, Québec, Éditions Académie Impact p.2.
Le phénomène de gang:
Lors d’études auprès des jeunes, Jacques Grand’Maison a constaté que les plus solides, les plus confiants et les plus entreprenants « ont en commun l’expérience de fortes appartenances à un groupe, que ce soit la famille, un groupe de jeunes ou tout autre groupe structuré ou informel ».
Pourquoi le groupe est si important?
- Le groupe représente pour l’adolescent un laboratoire d’expérimentation pour la recherche d’une identité sociale à adopter dans le futur.
- Le groupe offre des possibilités de rencontres et d’expériences interpersonnelles nouvelles et plus nombreuses.
- Souvent, il permet la transition des amitiés entre les individus du même sexe vers des amitiés hétérosexuelles.
- Le groupe peut donner un appui sur le plan émotionnel par le statut qu’il donne à l’adolescent en lui offrant une place pour lui-même.
- Le groupe peut fournir une critique sans distorsion à l’adolescent et lui permettre ainsi d’ajuster sa conduite sans intervention de l’autorité.
- Le groupe peut devenir le milieu de confiance et d’appui en cas de conflit avec l’autorité parentale ou autre.
- Le groupe procure à l’individu des normes de conduite en ce qui concerne les vêtements, la coupe de cheveux, les activités récréatives, normes qui atténuent son insécurité par rapport à ce qu’il doit faire pour être accepté.
- Un groupe d’appartenance : c’est essentiellement « un lieu d’expression » (« expression faire sortir la pression »).
- Dans son expérience de socialisation, l’adolescent a un équilibre à trouver entre la poursuite d’acceptation des autres et l’atteinte de sa réussite sociale personnelle.
Si vous avez des questions sur ce qu’est un gang de rue ou vous avez des préoccupations par rapport à l’adhérence de votre adolescent à un gang de rue, vous pouvez vous informer sur ces sites :
- SPVM spvm.qc.ca/fr- Dans la section JEUNESSE, choisir ZONE PARENTS et ensuite GANGS DE RUE.
- PORTAIL « CHOISIS TON GANG » DU MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE gangsderue.qc.ca- Choisir la section PARENTS /PROCHES et/ou UN GANG DE RUE, C’EST QUOI?
- CONNAIS-TU MA GANG? Spvm.qc.ca/upload /pdf/gang questionnaire brochure low fr.pdf- Questionnaire à l’intention des parents.
- SÉCURITÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC securitepublique.gouv.qc.ca – Dans la section POLICE ET PRÉVENTION, choisir PHÉNOMÈNES CRIMINELS et ensuite GANG DE RUE.
Source : L’Avenue justice alternative, La concertation, on y « gang ».
Maintenir un bon climat familial :
L’adolescence est une période de la vie où il devient important se s’affirmer, de se différencier des membres de sa famille. Cette affirmation est souvent perçue par les parents comme un rejet de la part de leur enfant. Les parents hésitent à dire ce qu’ils pensent, de peur de briser la relation; ils savent que leur adolescent doit prendre des décisions, mais ils considèrent, avec raison, avoir encore leur mot à dire.
Présentez clairement à votre adolescent les limites que vous voulez voir être respectées (ce que vous acceptez, ce que vous n’acceptez pas), ainsi que les conséquences que vous prévoyez si ces règles sont transgressées. Donnez votre point de vue, le pourquoi de ces limites. Invitez-le à vous poser des questions pour qu’il comprenne les règles convenues. Écoutez son point de vue et tenez-en compte. Votre enfant verra dans cet échange que vous tenez à lui, mais aussi que vous avez des valeurs auxquelles vous tenez.
Être parent d’un adolescent, c’est réapprendre à vivre avec un enfant dont la transformation pose un défi à l’harmonie familiale.
Retrouvez l’harmonie :
- Soyez patient et développez des moyens pour ne pas laisser la pression s’accumuler sur vous. Votre adolescent n’est pas toujours à l’écoute au moment où vous le souhaiteriez? Il vaut mieux attendre le moment propice plutôt que de se lancer dans une conversation qui mènera tout droit à une sérieuse engueulade.
- Apprenez à inclure votre adolescent dans les décisions qui le concernent : cela lui apprend à voir le pour et le contre des choix qu’il peut faire.
- Il arrive parfois aux adolescents d’avoir des paroles dures envers leurs parents. Essayez de lire entre les lignes et de répondre aux sentiments cachés derrière un vocabulaire qui peut être difficile à accepter.
- Félicitez votre adolescent pour ses bons coups. Signalez-lui que le moment que vous avez passé avec lui a été agréable. Si vous ne vous rappelez pas avoir fait cela depuis longtemps, il est temps de vous reprendre. Ça fait plaisir à l’ado… et au parent.
- Faites savoir à votre adolescent qu’il pourra compter sur vous s’il a besoin d’aide : cela peut faire une grande différence lorsqu’il vit des difficultés.
- Soyez un modèle qui sache donner le bon exemple, en particulier en ce qui concerne la consommation d’alcool et de drogues : vos paroles et vos gestes influencent grandement les membres de votre famille (même si votre adolescent fait semblant de ne pas y porter attention).
Capsule d’information
1La santé émotionnelle
Lorsque vous êtes enceinte, vos pensées et sentiments vont du bonheur et de la plénitude - « J'ai tellement hâte de tenir mon bébé dans mes bras », « Je vais être une mère extraordinaire » - à l'angoisse et au stress - « Est-ce que je vais réussir à retrouver ma taille? », « Est-ce que mon salaire va suffire à élever un bébé? » Ce genre de pensées est normal. Vos humeurs suivent vos changements hormonaux et corporels. C'est pourquoi votre santé émotionnelle est plus importante que jamais!
Faits importants
Une femme sur dix souffre de périodes dépressives durant la grossesse
Apprenez à reconnaître les signes et symptômes de la dépression et appelez votre médecin si vous vous sentez déprimée.
Vous avez besoin de repos
Lorsque vous êtes enceinte, votre corps travaille fort, 24 heures sur 24. Si vous êtes fatiguée, reposez-vous. Installez-vous les pieds surélevés et faites une sieste ou une pause. Vous vous sentirez mieux, physiquement et mentalement.
L'activité physique et une bonne alimentation aident à stabiliser les humeurs
Assurez-vous de manger suffisamment pour nourrir votre bébé. Mangez régulièrement - ne sautez pas de repas - et buvez beaucoup d'eau. Vous avez aussi besoin d'activité physique. Faites une promenade ou quelques longueurs de piscine : vous vous sentirez revigorée.
Évitez les sources de stress
Si certaines personnes ou situations vous causent du stress, évitez-les autant que possible. N'acceptez pas de nouvelles responsabilités au travail ou dans votre entourage. Même quand tout va bien, une surcharge de travail provoque du stress. Apprenez à dire « non » !
1 Source : Agence de la santé publique du Canada.
Être père aujourd’hui!
À une certaine époque, les rôles féminins et masculins étaient très clairement définis, et gare à ceux qui osaient s'élever contre la tradition! Depuis un siècle, on a assisté à une redéfinition progressive de ces rôles, notamment au sein de la famille. Aujourd'hui, les pères sont amenés à prendre une place de plus en plus importante dans le quotidien de leurs enfants, et tant mieux! Cela dit, ce n'est pas toujours facile pour les papas de prendre la place qui leur revient. Et ce n'est pas nécessairement facile pour les mamans de les laisser la prendre!
Des rôles en mutation
Quand on regarde les jeunes papas d'aujourd'hui, on voit que beaucoup de chemin a été parcouru au cours des décennies. Finie l'époque où le père n'était qu'un pourvoyeur pratiquement invisible, ou encore le chef de la famille, détenteur de toute l'autorité! Désormais, les rôles du père et de la mère sont de plus en plus interchangeables. Les femmes travaillent à l'extérieur et, parallèlement, les hommes s'impliquent de plus en plus dans les tâches qui, jadis, étaient réservées aux femmes. Ils savent cuisiner, faire la vaisselle et le ménage et, surtout, ils désirent prendre une place plus grande dans l'éducation de leurs enfants. Cette évolution est, à bien des points de vue, une victoire autant pour les hommes que pour les femmes.
Devenir papa
On a beaucoup parlé de l'instinct maternel. En revanche, on s'attarde rarement à l'instinct paternel. Quand un homme devient-il un père? Pour certains, ça se passe dès le moment où ils apprennent la grande nouvelle. Pour d'autres, le sentiment de paternité n'apparaîtra que plus tard, par exemple quand ils sentiront leur enfant bouger ou quand ils le tiendront dans leurs bras. Quoi qu'il en soit, on remarque que les nouveaux pères ont de plus en plus envie de s'impliquer et de jouer un rôle de premier plan dans la vie de leur enfant. Les recherches de nombreux psychologues ont montré que la présence d'un père était aussi importante que celle d'une mère pour l'enfant. Cette idée va peut-être à l'encontre de certaines croyances populaires, mais elle montre bien à quel point il est important qu'un enfant ait deux parents à part entière.
Quel défi pour les mamans?
Puisqu'un enfant a autant besoin de son père que de sa mère, il est important que celle-ci, de son côté, laisse une place à son conjoint. Certaines mères ont la tentation de développer une relation fusionnelle avec leur enfant et de s'arroger le droit de prendre toutes les décisions le concernant. En agissant de la sorte, parfois sans même s'en rendre compte, la mère empêche son conjoint de prendre toute la place qui lui revient.
Il est important que le père sente qu'il a un lien privilégié avec son enfant le plus tôt possible dans la vie de celui-ci. En laissant votre conjoint s'investir dans la grossesse, vous lui accordez, avant même la naissance, un rôle primordial dans la vie de l'enfant.
Je prépare mon avenir et celui de ma famille
Les parents représentent l’un des plus importants modèles de comportement pour les enfants qui grandissent. Ils ont une influence énorme sur leurs enfants. Les enfants grandissent en copiant ce que font leurs parents, plutôt que ce qu’ils disent. Si nous ne donnons pas le bon exemple, nous ne pouvons pas espérer de miracles de nos enfants!
Un mot puissant
Certains d’entre nous n’ont peut-être jamais entendu nos parents nous demander pardon au cours de notre enfance. Pourtant, les parents sont aussi humains et n’ont pas toujours raison. Quelquefois, « pardon » peut être le mot le plus puissant jamais prononcé. Apprenez à demander pardon à qui que ce soit : un enfant, un parent, un conjoint ou un collègue, chaque fois que c’est nécessaire.
Apprenez à exprimer vos sentiments
Si, en tant qu’adulte, nous ne pouvons pas exprimer ce que nous ressentons, nos enfants n’apprendront pas comment le faire. La déception, la tristesse, la frustration et la douleur peuvent se retrouver totalement bloquées à l’intérieur et ne s’exprimeront alors que par des explosions de colère. Les gens ont besoin d’exprimer ce qu’ils ressentent avant que ces sentiments n’explosent et ne blessent quelqu’un.
Dites à quelqu’un ce que vous ressentez, honnêtement et ouvertement, sans blesser personne. Parlez de la relation qui vous importe le plus, soyez honnête avec vous-même. Les sentiments ne vous blesseront pas, mais si vous les ignorez, c’est à ce moment là qu’ils peuvent faire mal
Conservez précieusement les souvenirs spéciaux
Les souvenirs sont importants, qu’ils soient heureux ou tristes, et c’est bon de se les rappeler. Si vous avez de jeunes enfants, aidez-les à réaliser une boîte à trésors : trouvez ou fabriquez une boîte spéciale avec eux et réfléchissez à l’endroit ou vous pourriez la garder. Aidez l’enfant à utiliser la boîte à trésors pour garder de petites choses qui lui rappellent des souvenirs spéciaux ou différents événements.
Soyez disponible
Les gens sont toujours pressés. Les pères sont occupés, les mères et les enfants de même. Tout le monde est occupé! Mais si l’on ne prend pas le temps de s’occuper les uns des autres, des choses s’interposeront entre tous. Les bonnes relations n’arrivent pas par miracle : il faut prendre le temps de les développer. Nos choix reflètent nos priorités. Assurez-vous que les membres de votre famille prennent le temps de parler de leurs problèmes et préoccupations. Prendre ses repas ensemble est un bon point de départ.
Amusez-vous et détendez-vous ensemble
On n’a jamais assez de temps dans la vie. Pourtant, il est si important de prendre le temps nécessaire pour passer des moments de qualité avec sa famille. Si cela peut se faire, suggérez de réserver un moment précis chaque semaine, pour que tous les membres de la famille puissent passer une heure ensemble. Laissez chaque membre de la famille, chacun son tour, choisir la manière de passer ensemble ce moment. Suivant la semaine, un enfant peut choisir un jeu, la mère peut décider que la famille fera des gâteaux ensemble, la grand-mère peut choisir une promenade. Tout le monde participe à l’activité choisie.
Le contact qui fait guérir
Quelquefois, serrer tendrement quelqu’un dans ses bras peut calmer la douleur et aider à guérir. Cependant, dans certaines familles, les gens n’expriment pas du tout leurs sentiments à travers le toucher. Les enfants grandissent alors en croyant qu’il n’est pas correct de s’étreindre. Pourtant, nous ne sommes jamais trop grands pour être tenus ou étreints tendrement! Serrez les gens que vous aimez dans vos bras… mais seulement s’ils l’acceptent. Vous vous en porterez beaucoup mieux les uns comme les autres.
Qu’est-ce qui permet de conserver la stabilité d’une famille?
Réfléchissez à ces mots et à ce qu’ils veulent dire pour vous : sécurité, amour, encouragement, compréhension, justice, patience, gentillesse, communication claire…
Quels mots ajouteriez-vous à cette liste?
Je veux briser l’isolement
Qu’il soit bien planifié ou plutôt surprenant, le moment de la fécondat