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Pour les jeunes

Apprendre à bien communiquer, c’est possible!

La communication c’est… le fait d’établir une relation avec autrui, de transmettre de l’information en la partageant avec quelqu’un1. La communication est présente dans les échanges que tu as avec les personnes de ton entourage, par exemple tes amis, ta famille, les personnes à l’école, etc. Tu utilises tes expressions verbales et non verbales afin de communiquer avec les autres. De plus, avec la technologie d’aujourd’hui, on peut communiquer instantanément par écrit (courriels, messages textes, Facebook, etc.). Communiquer n’est en fait pas si simple que cela! Il existe de bonnes façons de communiquer, mais également des méthodes moins efficaces pour se faire comprendre.

Qu’est-ce qui peut empêcher la communication entre deux personnes?

Lorsque tu discutes avec quelqu’un, des blocages peuvent survenir dans la conversation. Un blocage, c’est comme une façon inefficace de répondre à une autre personne, ce qui peut freiner la communication plutôt que l’aider. Voici des exemples de blocages à la communication :

  • Donner des ordres, des commandes;
  • Avertir, menacer;
  • Faire la morale;
  • Donner des conseils et des solutions;
  • Juger, critiquer, blâmer;
  • Crier des noms, ridiculiser;
  • Examiner et questionner sans arrêt.

Lorsqu’il y a la présence de blocages à la communication, les personnes en présence peuvent ne pas se sentir acceptées, peuvent se sentir jugées, blâmées ou rejetées. Elles prendront sûrement une attitude plus fermée, plus défensive. Certains blocages peuvent également donner l’impression que l’on ne nous respecte pas.

Ce qui peut faciliter la communication entre deux personnes :

Il existe différentes façons de parler avec une autre personne et ce que l’on dit a une grande influence sur le message que l’on donne à l’autre. Également, il faut faire attention à notre non-verbal, car les messages que nous envoyons avec notre corps peuvent affecter la communication.

  • Le message « je » : lorsque je parle de moi et de mes sentiments (ex. : Je me sens triste lorsque tu me dis ce genre de chose.).
  • Le respect : il faut écouter l’autre sans le juger ou critiquer.
  • L’invitation à poursuivre : lorsque l’on ajoute des phrases qui montrent davantage que nous désirons connaître la suite (ex. : Explique-moi ton point de vue.).
  • Le ton de voix : il faut parler avec confiance avec une voix claire, sans chuchoter, marmonner ou crier.
  • Le contact des yeux : regarder la personne à qui on s’adresse directement dans les yeux, sans regarder le plancher ou ailleurs.
  • L’expression du visage : le visage doit dire la même chose que nos paroles (ex. : On ne sourit pas lorsque l’on est en colère.).
  • Nos paroles : exprimer nos émotions et nos opinions sans avoir recours à des blâmes, à la chicane ou à l’utilisation de mots bloquant la communication.

Voici 10 conditions favorables à une communication de qualité :

  1. Écouter l’autre sans l’interrompre. C’est souvent la meilleure façon de recueillir l’ensemble des informations. Il est frustrant de se faire couper la parole et éprouvant de ne pas pouvoir terminer ce que l’on a à dire.
  2. Parler calmement avec l’autre. Le calme rassure l’autre, le prédispose à l’écoute et facilite le développement d’une relation de confiance.
  3. Respecter les idées et les opinions de l’autre. Ne pas juger la personne. Il y a un minimum à respecter pour que l’autre veuille nous parler et se sente à l’aise d’échanger.
  4. Penser avant de parler, réfléchir avant de réagir. Éviter d’être catégorique. Il est important d’insister sur l’essentiel de ses propos et de ne pas agir sur le coup de l’émotion.
  5. Vérifier nos doutes, nos incertitudes. Il est important de faire préciser l’idée de l’autre pour bien connaître sa pensée et éviter d’interpréter ses paroles.
  6. Accepter les silences. Ces moments permettent de prendre contact avec ses émotions et de se recentrer sur le sujet tout en favorisant l’apprivoisement des personnes par le regard et les gestes plutôt que la seule parole.
  7. Être présent pour l’autre. Ne pas fuir. Il est important d’être là quand l’autre est prêt à parler. Être disponible et réceptif à ses besoins d’information, d’attention et de réconfort.
  8. Choisir la place et le moment pour se parler. Il y a des endroits et des moments plus favorables aux échanges.
  9. S’efforcer de comprendre l’autre. Il est important d’être sensible à l’autre et de démontrer par un mot, un geste, une parole, notre volonté de rapprochement.
  10. Chercher à échanger avant de discuter. La discussion suscite l’argumentation, l’objection, le débat. L’échange permet le partage d’idées et de son point de vue sans l’imposer à l’autre.

1 Tiré du Petit Larousse illustré, 1990.

Comment résister à l’influence?

L’influence c’est… lorsqu’une personne tente de nous convaincre de faire quelque chose en utilisant des arguments positifs pour que l’on accepte sa proposition. L’influence peut venir de notre famille, de nos amis, des adultes, des jeunes, du personnel de l’école, des médias (télévision, radio, publicité) et même de nous-mêmes envers d’autres personnes.

Il existe deux types d’influence :

1- L’influence positive : C’est lorsque quelqu’un nous influence à faire de nouvelles expériences qui nous permettent de nous connaître un peu plus et qui nous font du bien. Ex. : Lorsqu’un ami nous invite à venir essayer un nouveau sport avec son équipe.

2- L’influence négative : C’est lorsque quelqu’un nous influence à avoir un comportement irrespectueux envers les autres ou envers soi-même. Ex. : Lorsque quelqu’un essaie de nous convaincre de faire quelque chose que nous n’avons pas envie de faire, comme un mauvais coup.

Lorsque quelqu’un veut nous persuader de faire quelque chose, il faut se poser les questions suivantes :

  • Pourquoi cette personne veut-elle nous influencer? Qu’est-ce qui pourrait arriver si nous décidions de faire ce qu’elle nous demande?
  • Est-ce que l’autre personne s’intéresse à ce que l’on désire vraiment faire?
  • Est-ce que la personne s’intéresse à notre bien?

*En répondant à ces questions, nous sommes plus en mesure de faire un choix éclairé face à la demande et d'éviter de se laisser influencer négativement.*

Voici quelques trucs afin de résister aux influences négatives1 :

  • Le disque rayé : répéter comme un perroquet la même réponse sans changer d’idée jusqu'à ce que la pression tombe. Ex. : Non, ça ne me tente pas. Non merci, je n’en ai pas envie. Écoute, je te dis que ça ne m’intéresse pas!
  • L’inversion des rôles : en questionnant l’autre, on lui demande de nous dire pourquoi il semble faire ce choix. Ex. : Est-ce que tu t’es déjà demandé pourquoi tu faisais cela? As-tu pensé aux conséquences?
  • Trouver des alliés : dans un groupe, le fait de ne pas être seul augmente la capacité de résister à l’influence. Ex. : Non merci, je ne suis pas intéressé. Hé! je sais que toi non plus, tu ne veux pas. Viens, on va aller faire autre chose ensemble.
  • Trouver une excuse : trouver une excuse temporaire sans afficher clairement son désaccord. Ex. : Pas maintenant, j’ai quelque chose d’urgent à faire!
  • L’humour : une réplique humoristique spontanée ou bien préparée montre que nous sommes bien à l’aise dans nos choix. Ex. : Non merci, je suis allergique!
  • Proposer une alternative ou un compromis : offrir une autre activité qui plaira à tout le monde. Ex. : Pourquoi on ne va pas faire du sport ou voir un film au cinéma à la place?
  • Changer de groupe : il peut arriver que la seule façon de se respecter soi-même soit de quitter les lieux ou de se tourner vers un autre groupe d'amis qui, lui, respecte nos choix et nos valeurs. Ex. : Puisque vous ne respectez pas mes choix, je vais trouver de meilleures personnes qui sauront le faire.

*N’hésite pas à utiliser les trucs mentionnés ci-haut si tu vis une situation d’influence négative! De plus, tu peux toujours aller voir une personne de confiance proche de toi si tu as besoin d’en parler!*

1 Tiré de PAVOT (Promotion de l’autonomie et de la volonté de faire obstacles aux toxicomanies), CLSC du Centre de la Mauricie et DSC du CH régional de la Mauricie, 1991.

Exprimer mes émotions, pas toujours facile!

Une émotion c’est… un trouble subit, une agitation passagère causés par un sentiment vif de peur, de surprise, de joie, etc.1 Le monde des émotions peut sembler bien simple à comprendre. Cependant, il peut devenir difficile de les exprimer de façon adéquate. Il existe des émotions agréables à ressentir, comme la joie, et certaines qui le sont moins, comme la colère. Les émotions désagréables sont souvent les plus difficiles à exprimer, puisqu’elles viennent créer des réponses impulsives dans notre corps. Lorsqu’on doit en exprimer une, il est important de trouver des solutions efficaces pour les extérioriser de façon positive.

La difficulté à exprimer nos émotions peut devenir un motif de consommation pour certaines personnes. Certains individus peuvent faire le choix de consommer dans le but d’éviter de ressentir l’effet que les émotions désagréables peuvent avoir dans le corps humain. Le risque, avec ce moyen, est d’entrer dans une sorte de cercle vicieux de problèmes et d’avoir de la difficulté à en sortir.

Comment exprimer mes émotions d’une façon adéquate?

Pour éviter d’entrer à l’intérieur d’une roue de problèmes, il est préférable d’aller vers une recherche de solutions efficaces pour nous aider à exprimer nos émotions adéquatement et trouver de bonnes solutions à nos problèmes. Juste le fait de prendre le temps d’évaluer nos besoins et de réfléchir aux ressources pouvant nous venir en aide peut être une solution efficace. Plusieurs personnes autour de toi sont présentes pour t’aider dans ta recherche de solutions. Il ne faut pas hésiter à aller les voir pour demander conseil. De plus, l’utilisation d’une technique de résolution de problèmes et de conflits peut s’avérer utile. Pour ce faire, nous t’invitons à aller voir l’onglet «Les conflits, comment en venir à bout?».

1 Tiré du Petit Larousse illustré, 1990.

Je n’ai rien à faire… alternatives à la consommation!

Dis-tu parfois : « Il n’y a rien à faire »?

À l’adolescence, il arrive que certaines périodes nous semblent très longues. On se lasse de nos activités quotidiennes et on manque d’idées pour sortir de l’ordinaire. On peut parfois avoir l’impression qu’il n’y a jamais rien à faire… Pourtant, certains jeunes semblent développer des intérêts ou des passions dans différentes activités. Il est par contre possible de ne pas trop savoir ce que l’on aime. Voilà une belle occasion pour tester des choses nouvelles ou pour faire du neuf avec du vieux.

Les alternatives à la consommation, qu’est-ce que c’est?

Certains jeunes font le choix de consommer des drogues pour différentes raisons : parfois dans le but d’avoir du plaisir, de passer le temps, d’oublier les problèmes, par influence, etc. Par contre, la consommation n’est pas la seule solution ou la seule option à choisir. Il existe une panoplie de choses que l’on peut faire autre que de consommer. C’est d’ailleurs ce que l’on appelle des alternatives à la consommation. En bref, une alternative est, en fait, un choix de remplacement, un plan B autre que de faire le choix de consommer. C’est lorsque l’on choisit de répondre à ses besoins comme de se désennuyer ou de s’amuser d’une façon naturelle. Voici quelques exemples d’activités que tu pourrais choisir de faire :

  • Faire du sport en essayant une activité pratiquée par une personne que tu connais;
  • T’inscrire aux activités parascolaires de ton école comme du théâtre, de l’improvisation, un club de lecture ou de science, etc.;
  • Pratiquer une activité en art, comme faire des bijoux, de la peinture, de la photo, du tricot, du dessin, de la sculpture, de l’écriture, etc.;
  • Faire partie d’un groupe de bénévolat à ton école ou dans ta communauté;
  • Prendre le temps de faire des activités avec ta famille et tes amis, comme des sports extérieurs, du camping, ressortir des jeux de table ou des jeux que vous faites à Noël et que vous pourriez faire à d’autres moments dans l’année;
  • Faire des recherches pour en connaître davantage sur tes groupes de musique préférés ou sur un sujet qui te passionne;
  • Faire des expériences culinaires afin d’en faire profiter toute ta famille et tes amis;
  • Lire un bon livre et le partager avec les gens que tu connais;
  • T’inscrire dans un cours qui est donné dans ton quartier;
  • Aller faire un tour à la maison des jeunes de ton coin;
  • Prendre du temps pour relaxer, par exemple prendre un bain chaud, écouter un film, se laisser flotter dans la piscine, etc.;
  • Autres suggestions…

Décider de t’engager dans une activité ou une passion, c’est te permettre de découvrir des forces que tu as, de créer des liens avec de nouvelles personnes, d’acquérir et de partager de nouvelles compétences avec les autres. Bref, c’est te permettre d’apprendre à te connaître davantage et à t’accomplir dans quelque chose qui augmente ta fierté personnelle!

Et toi, quelles sont tes alternatives à la consommation?

J’aimerais savoir… Questions et curiosité!

Question : Qu’est-ce qu’une drogue?

Réponse : Une drogue regroupe un ensemble de substances ayant un effet sur le système nerveux central (à la base, le cerveau). Les drogues (ou psychotropes) sont des substances qui, une fois consommées, modifient le fonctionnement mental d’un individu et peuvent entraîner des changements sur le plan de sa perception, de son humeur, de son état de conscience, de ses comportements et de certaines fonctions physiques et psychologiques. Leur usage expose l’individu qui en consomme à des risques et à des dangers pour la santé et peut entraîner des conséquences dans différentes sphères de la vie quotidienne (école, amis, famille, etc.).

Inspiré de Centre québécois de lutte aux dépendances, Drogues : savoir plus risquer moins, Montréal, CQLD, 2006, p. 28-29-30 et de APTE secondaire 1.

Question : Est-ce vrai de dire que la drogue brûle des cellules?

Réponse : À vrai dire, cet énoncé est un mythe. En réalité, il est vrai de dire que les drogues vont avoir un effet sur les cellules du cerveau. Cependant, le fait que les drogues viennent modifier le fonctionnement naturel de nos cellules va avoir comme effet d’endommager leur travail au fil du temps. Il est donc important de tenir compte de cela, car nos cellules nerveuses ne se reproduisent pas comme d’autres cellules du corps humain. Alors, c’est important d’en prendre soin!

Question : Pourquoi la drogue existe-t-elle?

Réponse : Les drogues existent pour différentes raisons. Chacune d’entre elles a une histoire. Certaines ont été découvertes et, au départ, on croyait que cela pouvait être bénéfique pour un individu. Cependant, on a pris conscience des conséquences sur la santé un peu plus tard. D’autres substances ont été utilisées dans le domaine de la médecine. Bref, les drogues existent et les gens peuvent faire le choix d’en consommer pour différentes raisons. Il faut par contre considérer les risques pouvant être entraînés par la consommation.

Question : Pourquoi certaines personnes consomment-elles?

Réponse : Il existe différents motifs pour lesquels une personne fait le choix de consommer : le plaisir, la curiosité, pour oublier ses problèmes, pour se détendre ou pour faire comme les autres, etc. Ce qui est important de retenir, c’est qu’il est toujours possible de répondre à ses besoins d’une façon différente, c’est-à-dire au naturel, sans consommation. Pour plus d’information, tu peux aller consulter l’onglet « Je n’ai rien à faire… alternatives à la consommation ».

Question : Lorsqu’on prend de la drogue, est-ce que l’on devient dépendant immédiatement?

Réponse : Étant donné le fait que chaque individu est différent, deux personnes ne réagiront pas de la même façon face à une même substance. On doit tenir compte de la substance consommée (quoi, quelle quantité, etc.), de l’individu (âge, sexe, poids, habitudes de vie, état émotif, etc.) et du contexte (où, quand, comment, avec qui, etc.). Plusieurs facteurs peuvent influencer le risque de développer une dépendance, c’est-ce qui ne permet pas de prévoir exactement quand une dépendance s’installe chez un individu.

Question : Comment aider une personne proche de nous qui consomme?

Réponse : Il est certain qu’il n’est jamais facile d’avoir des inquiétudes pour une personne proche de nous. On peut nommer directement à la personne nos préoccupations. L’important est de ne pas tenter de réprimander la personne ou de la juger dans ses choix, mais de l’encourager à aller chercher de l’aide et de l'accompagner. Pour en savoir plus, tu peux aller consulter l’onglet « Quand ma consommation devient un problème… ».

Les conflits, comment en venir à bout?

Un conflit c’est… « une opposition de sentiments ou d’opinions entre des personnes ou des groupes »1. Les conflits naissent des différences et divergences de besoins et d’intérêts entre les gens. Un conflit interpersonnel se définit comme étant une vision différente d’un problème entre deux individus ou deux groupes.

Il existe quatre principales sources de conflits :

  1. Avoir des intérêts et des goûts différents;
  2. Avoir des valeurs ou des croyances différentes (ex. : croyances religieuses);
  3. Avoir un style de personnalité différent;
  4. Avoir des perceptions, des idées ou des opinions différentes.

Avoir des conflits, c’est normal!

Même dans une relation saine, c’est normal d’avoir des conflits. L’être humain est un être social, il a besoin des autres pour vivre. Dans toutes les sphères de notre vie, nous sommes appelés à être en relation avec d’autres individus; que ce soit dans notre famille, dans nos loisirs, à l’école, au travail, dans la rue, etc. Donc, il est tout à fait normal que nous vivions parfois quelques frictions ou prises de bec avec les gens qui nous entourent, car nous n’avons pas tous la même vision des choses, les mêmes valeurs ou les mêmes perceptions.

Résoudre nos conflits, est-ce possible?

Les conflits sont inévitables dans nos vies étant donné nos divergences, mais nous pouvons bien souvent éviter que ceux-ci dégénèrent ou s’amplifient avant qu’il n’y ait trop de dégâts. De là l’importance :

  • de communiquer;
  • de s’exprimer clairement et sans imposer son point de vue;
  • d’être à l’écoute de ce que l’autre tente de nous communiquer comme message;
  • d’avoir un esprit d’ouverture aux différences d’autrui;
  • de gérer nos conflits, car cela peut être une source d’apprentissage et une occasion d’améliorer nos relations.

La négociation, une stratégie efficace pour la résolution de conflits :

  • Le but de la négociation est de permettre la résolution pacifique d’un problème grâce à une solution qui satisfait les personnes concernées. C’est la stratégie la plus constructive et la plus pacifique (sans violence).
  • Négocier, c’est chercher un terrain d’entente, chercher des solutions à un problème de façon à ce que chaque personne concernée y trouve son compte, (gagnant/gagnant et non gagnant/perdant), aller à la recherche d’un arrangement mutuel avantageux et satisfaisant pour tous. Bref, une solution qui arrange tout le monde!

Les étapes de la négociation :

  1. Identifier le problème
  2. Énumérer toutes les solutions possibles
  3. Évaluer la pertinence de chaque solution
  4. Prendre une décision commune
  5. Appliquer la solution retenue

Maintenant, à toi de jouer!

1 Tiré du Petit Larousse illustré, 1990.

Quand ma consommation devient un problème…

Une consommation problématique, c’est quoi?

Lorsque l’on demande à une personne de nous dire quand est-ce qu’on sait que la consommation devient un problème chez quelqu’un, la réponse qui vient souvent est que c’est lorsque ce dernier est « accro » ou dépendant à une drogue. En réalité, avant d’en arriver à développer une dépendance, plusieurs signes peuvent nous donner des indices que la consommation est susceptible de devenir problématique.

Une consommation problématique est un usage qui peut entraîner des problèmes d’ordre physique, psychologique, scolaire, social et économique. Bref, un usage qui, selon la personne et le contexte, constitue une menace pour la santé, la sécurité ou le bien-être des individus, de l’entourage ou de la collectivité. En résumé, c’est lorsqu’on peut ressentir des conséquences qui peuvent être nuisibles pour nous à l’intérieur d’une ou de plusieurs sphères de vie et qui peuvent avoir un impact sur nous, notre santé, notre bien-être et notre entourage.

Voici quelques signes que tu peux observer afin de t’aider à savoir si une personne est à risque de développer une consommation problématique1 :

  • Lorsqu’une bonne partie de ton argent passe dans la consommation;
  • Lorsque tu constates que tu as des difficultés scolaires depuis que tu consommes;
  • Lorsque tu consommes pour diminuer ta gêne, pour avoir du courage ou pour oublier tes problèmes;
  • Lorsque tu penses à la consommation de plus en plus souvent;
  • Lorsqu’il t’arrive de consommer quand tu es seul;
  • Lorsque tu consommes plus souvent qu’avant et en plus grande quantité;
  • Lorsque tu as tenté de diminuer ou de cesser ta consommation, mais en vain;
  • Lorsque tu te confies moins qu’avant aux personnes en qui tu as confiance;
  • Lorsque tu as changé d’amis et que tu t’entoures seulement de gens qui consomment avec toi;
  • Lorsque les activités que tu aimais faire avant te semblent plus ennuyantes;
  • Lorsque tu constates que tu as des problèmes avec ta famille, tes amis ou dans ta relation amoureuse depuis que tu consommes;
  • Lorsque certaines personnes de ton entourage te disent avoir des inquiétudes ou avoir observé des changements dans tes comportements depuis que tu consommes;
  • Etc.

Si tu observes certains signes d’une consommation problématique chez toi, que faire?

Il ne faut pas hésiter à aller en parler à une personne de confiance. Tu peux aller voir une personne proche de toi qui pourra t’aider à trouver des solutions afin de modifier certaines choses dans tes habitudes de consommation. Tu peux également aller voir un enseignant ou un spécialiste de ton école qui pourra t’accompagner dans une démarche d’aide (TES, psychoéducateur…). Tu peux communiquer avec Uniatox afin d’avoir des réponses à tes questions et un service d’aide et/ou d’accompagnement dans les ressources appropriées à tes besoins.

Il est possible que tu aies envie d’essayer de modifier certaines de tes habitudes de consommation de façon autonome. Si tu constates que les résultats ne sont pas satisfaisants ou que tu trouves cela plus difficile que tu le pensais, n’hésite pas à aller chercher de l’aide.

Si tu observes certains signes chez une personne proche de toi, que faire2?

Dans ce cas, tu peux jouer un rôle de soutien et d’accompagnateur vers des ressources pouvant venir en aide à cette personne. Tu peux avoir un pouvoir d’influence positive afin d’aider cet individu à prendre conscience de ses habitudes de vie. Ce qui est important, c’est :

  • de nommer tes inquiétudes par rapport à sa consommation ou à ses comportements, par exemple : Je me soucie de toi. Je t’aime et je suis inquiet pour toi;
  • de nommer les faits que tu as observés dans ses changements d’attitude ou de comportements au lieu de dire à la personne que tu veux qu’elle arrête de consommer ou de la juger. Par exemple : J’ai remarqué que tu es moins concentré à l’école ces derniers temps. On dirait que tu as beaucoup de conflits avec tes parents;
  • de lui signifier tes préoccupations et de lui dire que tu es là pour elle si elle a besoin de parler;
  • d’aller consulter de l’information au sujet de la consommation avec elle afin de voir comment elle perçoit la sienne. Par exemple : aller sur le site www.parlonsdrogue.com;
  • si elle désire avoir de l’aide, l’accompagner vers des ressources appropriées comme du personnel de l’école, lui suggérer de téléphoner à Tel-Jeunes, à Drogues : aide et référence, à Uniatox ou au Tremplin;
  • si elle ne veut pas avoir de l’aide, lui rappeler tes inquiétudes et aller discrètement en parler à une personne qui compte pour elle comme un membre de sa famille, un adulte de confiance, un ami commun, etc.

*N’oublie pas que tu n’as pas à rester seul dans cette situation. Toi aussi, tu peux recevoir de l’aide comme proche d’un consommateur.*

1 Inspiré du site internet www.parlonsdrogue.com sous l’onglet « Comment savoir quand ma consommation devient problématique? »

2 Ibid, sous l’onglet « Comment aider un ami? »